Nuit de pleine lune [Libre]

Lentement un fin sourire se peignit sur les lèvres de Lilith. Dans un mouvement mélodramatique elle étandit ses bras en croix et son long manteau de plumes de corbeau se développa dans les airs de d'une telle impressionnante façon qu'on aurait à l'instant juré que la jeune femme allait s'envoler. Ce geste aurait tant pu faire office de moquerie car, purement esthetique...
Les yeux de la Reine s'ouvrirent et se laissèrent éblouir par les éclats de lune.

Que voilà un bien singulier endroit pour un repos apparement bien mérité.

La Reine détandit soudainement ses bras. Sa voix avait semblé lointaine comme celles de spectres que les enfants s'amusaient à invoquer pour se faire peur. L'image de la sorcière était floue et ce manque de netteté accentué par les vagues de plumes était d'un mystère dérangeant. Lilith ne tarda pas à s'asseoir dans l'herbe fraîche et de caresser avec détachement cette farandole des plantes sous le vent. Lentement elle balayait du regard les arbres alentours. Elle savait pertinament que si fauve il y avait il ne se montrerait pas en sa présence. Chacun ne savait que trop ce que la souveraine pensait des actes de boucherie gratuite. Chasseur de sorcière ? Qu'il daigne se présenter à elle...

Frénétiquement, son corps frémit sous les spasmes. Une transe sous la lune. La dame tremblait et transpirait, allongée en respirant lentement... Puis elle calma sa danse. Ses semblants d'orgasmes cessèrent avant qu'elle reprenne son souffle, fatiguée. La communication toute particulière que Lilith oppérait chaque soir de pleine lune à la mère de la nuit ne faisait qu'emplifier le danger qui la menaçait. L'avait-on observé ? Un large sourire de folle se grava sur son visage à cette pensée. Une lueur mouilla ses yeux lorsqu'elle entendit des pas...

Hihi... Bonsoir...

Encore une soirée charger en émotion pour moi. Le repas fut rude, surtout après une nouvelle vague de dispute avec mon père. Je ne pouvais plus le supporter, rien que de le voir chaque jour me donnais la nausée. Mon frère avais voulu prendre la défense de mon père alors qu'il savait que le sujet aborder était douloureux pour moi, quand à ma pauvre mère, elle est rester silencieuse, horrifiant devant toute cette haine qui émanais du reste de la famille. C'est folle de rage que j'étais partit en courant de la maison,sentant mes larmes bouillante couler sur mes joues. Je ne sais pas combien de temps je suis rester à courir, essayant d'évacuer ma colère et la frustration.

Courir, courir...courir. je ne faisait que cela, mes poumons était en feu, mes cheveux se collais à mon visage par mes larmes, seules mes sanglots venait briser le silence pensant qui régnait dans la sombre forêt de Salem.

- Hihi... Bonsoir...

Je me stoppais dans tout mouvement et tourna la tête sur la droite. je vis une femme, très belle mais effrayante, la première chose qui me frappa fut son aura...si sombre. Je restais là à la fixer sans dire un mot, d'un geste léger je retirais les cheveux qui barraient mon visage. J'avais toujours aussi mal dans la poitrine, entre ma course et l'air froid qui s'engouffrait dans mes poumons, j'étais mal servis.

- Bonsoir... répondis-je d'une voix Légère.

Mon regard exprimais trop de tristesse, en plus, je ne savais même pas pourquoi je répondait à cette femme...mais elle m'attirais tellement... Je fit un pas vers elle, les ronces griffaient mes jambes nue alor que je portais juste un short en jean avec un débardeur noir et des basket. Je fixais la femme sans dire le moindre mot, j'étais trop fasciner pour parler.

La femme avait quelque chose d'effrayant...mais comment pouvait-elle me fasciner autant. Bien que j'étais plonger dans la contemplation de l'inconnu, mes larmes continuer de couler contre mon gré, mes jambes ruisselaient de sang et mon coeur me faisait horriblement mal. Un épais brouillard annonça sa venue, je tremblotais de froid alors que la femme s'approcha, je sentis une vague sensation de bien être, mais j'avais trop mal au fond de moi pour faire la différence entre sentiments qui se bousculait dans mon petit coeur fragile.

- Pourquoi tant de peine ravage-t-il ton cœur ?

Je la fixais de mes yeux de poupée et chuchota, sachant très bien qu'elle m'entendrais:

- parce que j'ai était blesser ma dame... humilié...

Une nouvelle vague de larmes déferla sur mes joues sans que je puisse y faire quoi que soit. Je passais mes doigts sur ma peau fine puis regarda, les larmes qui glissais de longs de ma main et brillaient sous les rayons de la lune. Ma respiration se faisait toujours plus difficile. Je fit un pas de plus vers la femme, comme un enfant le ferait en voyant sa mère, désireux d'une étreinte réconfortante.

- je n'avais... rien fait de mal...

Je m'avançais, comme une condamnée, ma voix tremblotante trahissait ma rancœur, mon dégout...

- il m'avait pourtant promis....

Je tendit mes mains et les posa sur celle de la femme. Un long frisson me parcourut alors que je chuchotais de nouveau tristement, plonger dans un état second:

- j'ai...si mal....

Ses mains étaient chaudes, agréables il fallait l'avouer. Face à la froideur du corps cadavérique de Lilith. Elle lui sourit avec complaisance face à tant de souffrance. L'existence de Dieu était encore à prouver... Si vraiment ce gredin existait, il n'aurait jamais permis l'insupportable salut dont souffrait l'Humanité. Toutefois il était mignon que des personnes y croient encore... Quand on a de l'espoir pourquoi pas d'après tout ? Lilith posa son regard enjôleur sur la frêle enfant, pleine de grâce et d'un mouvement souple et surprenant, elle fit virevolter Selena comme une poupée de boîte à musique d'une seule demie volte avant de lui murmurer derrière elle, collée contre son dos, les lèvres tout près de son cou :

Et n'as-tu jamais songé à vouloir te venger de ceux qui te font du mal ?

Elle lâcha ses mains et recula d'un pas pour mieux regarder le supplice de Selena. Elle avait besoin de soutient, c'était certain. Mais pouvoir contrôler cette peine et la transformer en rage était un spectacle des plus plaisant à observer par les yeux de ceux qui savent le contempler.
Bien sûr, la vengeance ! Mais qu'était donc ce charabia ? A d'autre assurément ! Mais Lilith ne se sentait responsable de rien. Pour elle ce mot n'avait rien de doux. La vengeance était une action qui se réfléchissait... Il ne faisait aucun doute qu'importe l'offense faite à la jeune femme qu'elle courrait droit vers une voie plus obscure.

Il n'aurait jamais du te blesser de la sorte

Une aura sombre entoura les deux femmes, provenant de l'énergie de Lilith.

Je me retrouvais à faire un volte-face. Je ne bougeait pas, complètement déboussoler, j'aurais pût mourir à cet instant, cela m'étais égale. Je sentis un souffle étrange sur ma nuque, je frissonnais de nouveau.

- Et n'as-tu jamais songé à vouloir te venger de ceux qui te font du mal ?

- non ma dame... jamais....

Mon aura changea rapidement, cela ne venait pas de moi, mais cela changeait ma façon de voir les choses. Mon esprit fut fut prit d'assaut par des images sanglante, des cris de peur et de douleurs se firent entendre dans mon esprit puis de nouveau, la voix de l'inconnu...

- Il n'aurait jamais du te blesser de la sorte

Je plaquais mes mains sur mes oreilles et murmura:

- non.... je ne veux pas...

Je réussis à repousser l'aura sombre, mais j'étais trop faible, j'avais l'esprit embrouiller, je ne put résister bien longtemps. Je me laissais complètement submergé par cette aura négative. Je retirais mes mains doucement puis un sourire narquois se fit sur mon visage de poupée, je me retournais pour fixer la femme, mes yeux bleu devenue entièrement noir et je dit avec un rire mauvais:

- la vengeance ? quel doux mots qui vibre à mes oreilles....

Je m'approchais de la femme et dit avec un air innocent mélanger à de la rancœur:

- il as volé mon amour... alors je lu prendrais la vie... qu'il subisse la même douleur que moi....

Je voulais donner la mort à mon père de la même manière qu'il avait donner la mort à celui que j'aimais. Je me mit à genoux face à lilith, à même les ronces sur le sol, fixant la femme de mon regard sombre, un regard adulateur, saisissant sa main et murmura:

- merci ma dame....

J'étais à la fois folle de rage et soulager, mon regard noir suivit le mouvement de ses doigts jusqu'à la dague que je saisit ensuite. Mon coeur ne fit qu'un bon dans ma poitrine quand le nom de la femme résonna à mes oreilles...

- Lilith.... murmurais-je.


Je relevais mon visage, fixant la sorcière s'évaporer dans un nuage de fumée. Je me relevais, les jambes en sang et m'éloigna, poignard à la main. Mes yeux reprirent une couleur bleuté alors que je me dirigeait chez moi d'un pas lent.

- à bientôt... Ma dame...