Maux d'amour. (PV Selena)

Ce matin là, Tristan s'était levé tôt pour "poster" la lettre qu'il avait passé la nuit à rédiger. Fébrile, il hésitait encore à le faire. S'il avait eu connaissance de l'adresse mail de Selena, il aurait pu lui faire parvenir ainsi, mais ce n'était pas le cas. Heureusement, l'adresse de la maison des Cassian était simple à trouver. L'auteur se décida tout de même, il ne fallait pas qu'il se démonte, au moins il serait fixé et en cas de réponse négative passer à autre chose. Il relut une dernière fois sa missive avant de la mettre sous enveloppe et de partir (sur un coup de folie) vers la demeure de la demoiselle :

Chère Selena,

J'emploie ma plume en ce jour pour te révéler quelque chose qui pèse sur mon cœur (dont tu te doutes peut-être déjà), que je veux te dire, que j'ai besoin de t dire car je ne supporterais pas de te mentir plus longtemps.

Voilà, depuis que j'ai fait ta connaissance, grâce à Dame Providence, ma vision de la vie à changé. Vois-tu, tu es arrivée comme un rayon de lune dans une nuit noire et froide : chaleureuse, rassurante, réconfortante, éclatante. Ta personnalité, ton odeur, tes yeux, tout chez toi fut une révélation pour moi, je venais de rencontrer la Perfection à l'état pur. Il ne se passe plus un instant sans que mon esprit ne dérive vers toi, pas une pensée sans ta présence.

Je pense que tu l'auras donc compris facilement, ce que je ressent envers toi est plus que de l'amitié et je tenais à ce que tu le sache car je n'aime pas faire semblant, encore moins avec ceux que j'aime. Je n'imagine plus ma vie sans toi, j'ai envie d'être à tes côtés, de te rendre heureuse, de pouvoir effacer tes peines et combler ton cœur.

Ne sachant pas trop comment finir cette missive écrite sous l'influence de Cupidon, je te souhaite une bonne journée et quelle que soit ce que tu ressent pour moi, je te demanderais juste d'être sincère.

Ton Tristan dévoué.

Le jeune homme monta ensuite dans sa voiture (qu'il n'aimait pas vraiment utiliser, préférant la marche à pied) et se gara non loin du manoir ou vivait la belle. Il pris grand soin de ne pas être vu et déposa l'enveloppe dans la boîte aux lettre de la maison avant d'aller se cacher derrière un bosquet, le cœur battant la chamade, attendant avec l'espoir que ce soit Selena qui aille chercher le courrier du jour.

Je me levais difficilement se matin. Je ne m'étais coucher tard mais ma nuit fut agitée. Ouvrant mes volets, je constatais qu'il faisait encore très beau, tant mieux, j'en profiterais pour aller faire mon habituel jogging. Je prit une douche rapide et enfila ma tenue composer d'un short très court et d'un débardeur puis mit mes basket. je descendit à l'étage du dessous puis rejoins ma mère dans la cuisine:

- bonjour ma chérie ! bien dormit ?

J'haussais les épaules et fit un petit sourire à ma mère.

- sa aurait pût être mieux...

Ma mère s'inquiétait trop, c'est pour cela que généralement j'évite de lui donner les détails de certains passage de ma vie. Je m'installais à table où ma très chère maman me servit mon petit déjeuner, je mourrait de faim et il ne me fallu pas plus de 10 minutes pour l'engloutir complètement.

- Selena, tu veux bien me ramener le courrier avant de partir ?

- oui maman , je vais te chercher cela tout de suite !

Je lui sourit, saisit mon i-pod que j'accrochais à la taille, passant mon casque autour de mon cou, je sortit dehors. Marchant d'un pas rapide dans l'allée, je m'approchais de la boite au lettre que j'ouvris, sortit le courrier et regarda les enveloppe une à une. Tiens..l'une d'elle était pour moi. Bon, curieuse comme je suis, je ne peut pas m'empêcher de l'ouvrir et puis maman peut bien attendre 5 minutes après tout. Mes yeux commencèrent à se balader au travers des lignes. Ce que je lisais, je n'en revenait pas. Je sentis une boule à mon estomac, mon coeur se mit à battre rapidement, je posais mes doigts tremblant sur mes lèvres qui se mirent à trembler. Une fois la lettre lu, je restais sur place, fixant le sol face à moi. Je ne put retrenir mes larmes, c'était trop dur....

Tristan se trouvait maintenant cachée derrière son buisson depuis plus d'une heure et il ne savait pas trop s'il devait rester ou partir, après tout, il risquait d'être vu, mais c'était plus fort que lui, il voulait absolument connaître la réaction de Selena, même si cela l'effrayait. Le jour se levait de plus en plus et un passant serait bien en droit de se poser des questions à voir un jeune homme assis ainsi derrière des buissons en fixant obsessionnellement une simple boîte aux lettres.

Le jeune homme commençait vraiment à se décourager et il allait regagner son véhicule quand il vit la porte de la maison s'ouvrir pour laisser sortir Selena. Son cœur s'accéléra brusquement, lui délivrant une quantité importante d'adrénaline. Elle était en tenue de sport ce qui surprit l'auteur. Il se tassa encore un peu plus afin d'être sûr qu'elle ne puisse le voir mais de pouvoir l'observer. Elle se dirigeait vers la boîte au lettre ! L'estomac de Tristan se retourna lui criant de partir mais ce dernier resta là, le souffle coupé. Elle lisait les enveloppes une à une et s'arrêta sur son enveloppe blanche sans timbre. Cédant à la curiosité, elle déchira le papier et se saisit de la lettre qu'elle commença à lire. Au fur et à mesure de sa lecture, son visage s'assombrit pour finir par laisser apparaitre de fines larmes sur son visage. Tristan était paniqué derrière son buisson, il ne se serait jamais attendu à ça. Rah, pourquoi fallait-il toujours que les femmes pleurent ! Il ne savait plus quoi faire et encore moins s'il devait sortir de sa cachette ou non...

Je pliait la lettre en faisait attention à ne pas l'abimer. J'étais toute retourner par les mots que j'y avais lu, passant mes doigts sur mes joues humide de mes larmes. Pour être honnête,je ne savais pas comment réagir, surtout depuis mon dernier petit ami, j'évitais les relations amoureuse. Je n'en étais pas sortit indemne, cela remontais tout juste à tris mois, il faut me comprendre.... je fit un lent volte-face et retourna chez moi. Je posais le courrier sur la table de la cuisine, ma mère me regarda étonner:

- selena ? sa ne vas pas ?

je levais la lettre et la secoua doucement, j'avais vraiment l'air dépiter...

- oh mon dieu !!! quelqu'un est mort ????

je me mit à rire et secoua la tête:

- non....

ma mère soupira soulager, posant une main sur sa poitrine et me dit:

- tu m'as fait peur...mais qu'est-ce qui te met dans cet état alors ?

Je détournais le regard, abaissant la main qui tenait la lettre.

- euh... tu te souviens de Tristan ?

- l'écrivain dont tu m'as parler ? oui !

Je serrais un peu plus la lettre, ma mère se mit à sourire.

- serais-ce par hasard une lettre d'amour ?

Je me mit à rougir, ma mère se mit à rire de nouveau et s'approcha de moi.

- tu ne crois pas qu'il est temps pour toi d'oublier Kyle ?

je baissais les yeux, sentant une nouvelle fois mes larmes couler sur mes joues,

- enfin chérie... c'est vrai que ce qui est arriver est tragique mais tu dois continuer ta vie...

je reculais d'un pas et dit:

- je...non...je ne me sent pas prête encore.....

Ma mère me regarda tristement:

- selena... réfléchis-y au moins... et de toute façon tu ne peut pas laisser cet écrivain comme ça... vas lui parler...

Je fit un léger signe de tete et murmura:

- oui je le ferais aujourd'hui...Là pour l'instant je dois me changer les idées...

- c'est ça , vas faire ton jogging...

Je sourit et m'éloigna vers la sortie de la maison alors que ma mère s'écriai:

- ne sois pas en retard pour le repas !!!!

je levais une main et la secoua puis sortit de la maison. Je marchais de long de l'allée, allumant mon i-pod, je mis mon casque sur les oreilles et commença à courir, j'avais besoin de me défouler...

Tristan la vit ensuite tourner le dos et rentrer chez elle. Il s'en voulait de l'avoir fait pleurer, bien qu'il ne comprenait pas la cause de ses larmes. Il se dit que finalement, mieux valait ne pas aggraver les choses en se montrant. L'écrivain profita donc de l'absence de la jeune femme pour quitter avec difficulté sa cachette et regagner son véhicule. Ses jambes étaient engourdies d'être restées repliées ainsi si longtemps mais il n'y prêtait pas attention. Il força ses jambes tremblantes à appuyer sur les pédales afin de reprendre le chemin de son appartement. Il irait manger quelque chose puis se remettrait au travail. Cela lui changerait les idées.

Le trajet lui parut beaucoup plus lent que d'habitude, des gens traversaient partout, les feux passaient tous ou presque au rouge lorsqu'il approchait... Finalement il parvint à regagner le parking de son immeuble, gara à la va vite et en travers sa voiture, la verrouilla puis monta les marches pour rentrer chez lui.